Trois ans maintenant que le Nouvel An Chinois s’invite à Fons ! Avec un peu d’avance sur le calendrier lunaire, qui indique le 16 février pour le début de la nouvelle année, l’année du Chien a été fêtée dans la bonne humeur et la gourmandise ce samedi 3 février.
Ils étaient presque 150 à banqueter, devant non pas un, mais deux buffets, chargés de mets de Chine préparés entièrement par les bénévoles de l’association Crescendo. Annie et Jacques, Bernard et Nicole, Bernard et Colette, Djohra et Lucas, Gisèle, Jackie, Julie, Antoine : ils n’ont pas chômé, et depuis des semaines, pour tout mettre au point dans les temps !
Des plats végétariens venus d’Orient, pak choï et shiitaké, aubergines épicées dont les Chinois raffolent, des classiques comme les pilons de poulet aux cinq épices, le poulet vietnamien aux noix de cajou, et puis des plats plus rares, qu’on ne trouve pas au restaurant : les travers de porc de Canton, le poulet ivre, et les boulettes tête de lion ! Innovation de cette année, des desserts recherchés, aussi jolis que délicieux : la salade de fruit, les brioches vapeur à la vanille, aux haricots azuki, et des papillotes de riz gluant en feuilles de bambou – assurément une découverte pour beaucoup !
Le tout servi dans une salle des fêtes transformée pour l’occasion, avec ses multitudes de calligraphies, banderoles, branches de prunier, bambous, lanternes, peintures animalières de chiens, de carpes, dragons et autres… Un voyage pour les papilles, un voyage pour les yeux !
Les convives ont aussi pu assister à une démonstration de Mei Hua Zhuang (Boxe de la fleur de prunier) et une de Tai Ji Quan (Taï Chi Chuan), par des associations de Fons et d’Assier, promouvant ces deux boxes lentes très appréciées des Chinois.
Pour les bénévoles, le moment marquant restera sans doute la rencontre des étudiants chinois de l’IUT : cinq d’entre eux étaient venus les rejoindre pour préparer les pâtisseries. Par des gestes élégants et parfaitement maîtrisés, d’une impressionnante dextérité, ils ont partagé leur savoir-faire. Ayant initié les bénévoles, tout le monde a travaillé ensemble dans une ambiance chaleureuse, entre deux langues, ou avec les mains, tous âges confondus.
En ces temps de méfiance de l’autre, n’est-ce pas par le travail en commun que l’on dépasse le mieux les frontières ?