Ce dimanche 19 août, pour la dernière date du festival des Rencontres musicales de Figeac « Autour des cordes », les artistes et stagiaires des Master Class ont offert aux amateurs de belle musique une soirée – ou plutôt, deux concerts – éblouissants de richesse et de vie. Pour une soirée de clôture, quelle réussite ! Par sa diversité, sa richesse de programmation, son énergie copieuse, cette soirée offrait le fidèle reflet d’une belle quinzaine placée sous le signe de l’enthousiasme. D’abord, une multitude d’interprètes venus de nombreux pays : on écoutait ce dimanche les stagiaires très internationaux des Master Class organisés par O. Pons et H. Lindén et leurs collègues, eux-mêmes aussi très internationaux (finlandais évidemment, japonais, coréen, péruvien, ukrainien, tchèque…). D’abord les plus jeunes, en après-midi, qui faisaient leurs armes sur de grands classiques, puis les plus aguerris en soirée.
Le répertoire aussi était très varié : comme toujours dans les concerts organisés par les Rencontres musicales de Figeac, la programmation proposée se signalait par une grande richesse. Si Mozart était très à l’honneur, ainsi que les Romantiques – Schubert, Beethoven, Chopin, Brahms – le public a pu apprécier aussi la présence de compositeurs que l’on entend moins, et qu’O. Pons et H. Lindén aiment faire découvrir : un duo pour violoncelles de Jean-Baptiste Barrière, une sonate de Sammartini, tous deux contemporains de Bach, et aussi des compositeurs plus récents.
On ne pourrait citer tous les interprètes, jeunes ou adultes, qui ont fait entendre leur art, mais il faut souligner la qualité de leur travail et la magnifique énergie de certaines prestations absolument remarquables : comme le violoncelliste finlandais, Oskari Pirttimää, l’altiste suisse Étienne Lin, le violoniste finlandais Martin Granström, tous trois la vingtaine, très brillants, énergiques et expressifs, très à l’aise dans la musique romantique, parfois même d’une belle autorité. L’étonnant Massanori Kobiki, pianiste concertiste habitué du festival, a « tenu la baraque » durant pratiquement tout le concert, exécutant les parties d’accompagnement au piano, sur des œuvres très variées, toujours avec un très beau sens du phrasé, notamment romantique, et le soin de faire entendre ses solistes. Enfin, la prestation la plus émouvante peut-être : le violoniste Takeshi Mizubayashi, 71 ans, amoureux de Mozart, amateur d’un niveau exceptionnel, a donné avec ferveur et brio deux sonates de Mozart, vivant intensément la musique dans la concentration et la jubilation intérieure. Un très beau spectacle pour clore un festival très réussi !
Les artistes ont apprécié la collation qui leur a été servie sous les érables par l’association fonsoise Crescendo qui les accueillait, conjointement avec la mairie de Fons.